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pumpernickel

commentaires satiriques de l'actualité wissembourgeoise

Alsace vs association des régions de France ?

Monsieur P. Richert isolé et mal à l'aise à l'Assemblée des régions de France, c'est libestrasbourg.fr [ clic sur le lien ] qui nous le dit dans une note du 8 avril 2010. Alors, l'idée, c'est d'aller sur le site de l'ARF pour voir ce qu'il en est de l'Alsace, dont l'ancien président du conseil général du Bas-Rhin ne cesse de nous dire qu'il veille à ce qu'elle ait son mot à dire dans le concert national. Et là, on n'est pas déçu, et on mesure tout de suite la notoriété de Monsieur le Questeur du Sénat, qui va continuer à y siéger encore pas mal de temps, jusqu'à ce que la “ réforme ” des collectivités territoriales soit votée, prétend-il. On ne reparlera au moment du passage de témoin dont Pumpernickel vous avait déjà parlé avant que le premier, le meilleur, le plus beau, le plus costaud des quotidiens alsaciens ne lâche le morceau récemment.

Tout simplement, l'Alsace n'existe pas sur le site de l'ARF ! Oui, vous avez bien lu, l'Alsace n'existe pas sur le site de l'ARF ! Voici ce que l’on peut lire : “ Accès refusé, vous n'avez pas l'autorisation d'accéder à cette section. La raison possible pour cela est que l'utilisateur courant n'a pas les privilèges nécessaires pour accéder à cette page. ”
Enfin, pas tout de suite, car il faut entrer vraiment dans le site pour voir ce que fait la seule région bleue dans les domaines [ Aménagement du territoire, coopération décentralisée, développement durable, économie sociale et solidaire, éducation, fiscalité locale, fonction publique, formation professionnelle, infrastructures et transports, pôles de compétitivité, régions et Europe et technologies de l'information et de la communication ] où toutes les autres se dévoilent sans fausse et inutile pudeur. Et ce n'est pas parce qu'elle est présidée par un réactionnaire, nostalgique d'un féodalisme républicain très en vogue dans le nord du Bas-Rhin du temps de la défense des bouilleurs de cru. Non, parce que les autres “ régions ” présidée par des gens de droite ou assimilés sont répertoriées, et un clic sur la carte de France suffit à diriger vers le site de la collectivité territoriale concernée, même pour le Languedoc-Roussillon, même pour la Guyane, même pour la Réunion !
Mais pour l'Alsace, rien, comme si nous ne faisions pas ou plus partie de la communauté nationale. Et ça, Monsieur le tout juste élu se garde bien de nous le dire. Comme il ne nous dira pas qu'il suivra les indications qui lui seront notifiées par le gouvernement, ou ce qui en fait fonction, lorsqu'il s'agira de dépecer ce qui existe pour … ne rien mettre à la place. Ou plutôt si, pour mettre en place non pas des collectivités territoriales dotées de prérogatives [ pour faire les malins, ils parlent de compétences, mais c'est une sorte de faux-sens ], mais des coquilles vides issues de combinaisons et surtout élues selon des systèmes antidémocratiques de façon à couper court à toute velléité d'indépendance vis-à-vis du pouvoir, minoritaire, impopulaire et donc autoritaire.

Cela est à mettre en rapport avec ce qui nous a encore été à lire dans les colonnes de l’excellentissime et déontologissime premier quotidien d’Alsace lorsqu’il fallait relater l’intervention, historique, forcément historique du nouveau président de région qui dit que tout va aller encore mieux qu’avant, qu’il ne va rien changer, et qu’il va travailler en total confiance [ ce qui ne veut pas dire grand-chose, mais ça ne mange pas de pain ] sur fond d’hommage à peine implicite à celui qui l’a fait et qui occupait la place avant lui. Monsieur le bosseur ambitieux comme le qualifiait le porte-plume de circonstance sitôt l’élection enlevée continue sur sa lancée, dans la plus extrême des discrétions, au risque de passer complètement inaperçu, un peu comme ces gens sur lesquels on est incapable de lettre un nom lorsqu’ils ont quitté une société.

La mandature s’annonce bien : une majorité transparente, une minorité divisée, des opposants qui félicitent la majorité pour son attitude, une présidence d’intergroupe d’opposition qui peine à trouver un langage commun, des élus majoritaires qui indiquent que bien qu’occupant les premières places de la liste ont peur de s’investir dans la mission que le suffrage universel leur a confiée, on ne sait pas si l’Alsace autour de Monsieur P. Richert est bien partie, on a déjà le sentiment qu’elle n’est près d’arriver. Qui est étonné ?

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