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pumpernickel

commentaires satiriques de l'actualité wissembourgeoise

conseil d'alsace – il pleut sur la Boulangie – J - 1 jour ! – § 57

Ça y est, ça branle dans le manche, les mauvais jours finiront ! Ils sentent bien que la mayonnaise n’a pas pris, ou alors sonnet-ils le tocsin pour rameuter quelques tièdes et indécis qui feraient, peut-être la différence, surtout au Sud du Giessen. En tout cas, les Boulangiens mettent le paquet en faisant tonner, baroud d’honneur ?, l’artillerie ultime qui ferait pencher, in extremis, la balance de leur côté. Alors que jusqu’à présent, on avait juste entendu le journal du marchand de canons [ il s’agit du "Figaro" ] qui avait donné de la voix par l’intermédiaire de sa pigiste à "L’Alsace" [ Yolande B., qui en a profité pour intégrer le club des préférés de Pumpernickel, et qui s’est encore fendue d’une interminable présentation de ce qui va se passer si c’est "oui" ou si c’est "non", elle ne lasse pas ! ]. Cette fois, ce sont deux articles catastrophistes que propose le quotidien vespéral des marchés, ex-référence journalistique nationale [ il s’agit du "Monde" ] qui est si loin de l’ombre écrasante portée par le quotidien de la rue des Italiens que l'on se demande s’il n’en usurpe pas le nom. Deux articles donc écrits par des tâcherons de la littérature en vogue chez les petits soldats du parti de la presse et de l’argent, pour résumer ainsi la situation : tout le monde est d’accord en Alsace, du P.S. à l’U.M.P., en passant par E.E.-L.V., où l’opposition se résume au F.N., au Parti de Gauche et à plusieurs élus locaux. C’est vrai qu’une telle présentation des faits est absolument conforme à la réalité, et qu’elle fait honneur au sens de l’observation d’Éric Nunès et Adriane Carroger qui signent ce monument trempé comme il se doit dans un humanisme rhénan revu et corrigé par la censure boulangienne. On se demande alors pourquoi, malgré un tel consensus, des doutes subsisteraient dans les esprits des promoteurs de la chimère boulangienne. C’est sans compter sur l’imagination de Monsieur le futur ex-Philippe 1er qui a déjà trouvé la parade : "La semaine où nous comptions sur un écho médiatique national, le projet est devenu invisible, effacé par le cataclysme politique de l'affaire Cahuzac !" Si on le suit bien, au cas où il y aurait moins du quart des inscrits dans l’un des deux départements concernés à voter "oui", ce serait la faute à Cahuzac. Et surtout pas à l’illisibilité de son affaire, à la méthode qu’il a choisie, aux tractations qu’il a menées secrètement avec les uns et les autres pour leur ménager ces baronnies à peine abordées au détour d’une phrase par notre duo de "Jean Lartéguy" d’occasion [ voir note en bas d’article ]. On remarque aussi que si on n’est pas d’accord dans le Haut-Rhin, c’est l’effet de "peurs fantasmatiques concernant l'impérialisme strasbourgeois ou la crainte du déclassement du département", nous assure Monsieur R. Kleinschmager, politologue à l'université de Strasbourg, l’homme qui ne se trompe jamais, et qui a la prudence d’avoir en mémoire que la prédiction est une science improbable, surtout quand il s’agit de l’avenir. Donc, comme il aime commenter ce qui s’est passé, il est tout-à-fait qualifié pour être la caution "scientifique" de ces raisons de cloches que l’on nous assène depuis de trop longs mois.
Sentant déjà le vent du boulet [ "Ce sera juste", s'inquiète Jacques Fernique, président du groupe Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et promoteur du oui qui ne semble pas vraiment convaincu par les "résultats" du sondage, pourtant scientifique à fond, du 7 mars dernier, un mois déjà, et on l’avait presqu’oublié…, nous annonçant une sorte de raz-de-marée, à 75%, en faveur du "oui", mais avec une (très) forte abstention ], un socialiste plein de la farine dans laquelle on l’a roulé, Monsieur A. Homé, "partisan" du "oui", prépare déjà le terrain : "Pour que les Alsaciens saisissent l'importance de la question posée, il aurait été préférable d'associer les élus locaux, d'organiser des ateliers participatifs. Mais le projet a été concocté à huis clos par le président de région et ses proches. En cas d'échec du référendum, il s'agira de l'échec de Monsieur Ph. Richert et de sa méthode", cela ressemble à un enterrement ou on ne s’y connaît pas.
Justement, Monsieur Ph. Richert et de sa méthode, eh bien, on n’a pas fini d’en entendre parler, lui qui qualifié d’âneries ceux qui prédisent des centaines de suppressions d’emplois de fonctionnaires territoriaux. Mais à ânerie, ânerie et demie de la part de Monsieur Ph. Richert qui avance le nombre de … 3 000, et prétend qu’ils sont protégés par leur statut. Ce n’est pas vraiment exact dans la fonction publique territoriale où la protection de l’emploi est limitée dans le temps, tout comme ça a failli être le cas dans la fonction publique d’État avec les "réformes" des amis politiques de Monsieur Ph. Richert. C’est probablement là qu’il faut trouver la raison de l’opposition de l'UNSA Territoriaux 67, sûrement spécialiste de l’ânerie sociale, et de Force ouvrière (FO) qui a fait venir son secrétaire confédéral, Monsieur J.-C. Mailly, sûrement lui aussi un spécialiste de l’ânerie sociale.

Voilà où l’on en est à un peu plus de 24 heures du verdict. Autant dire que si en janvier, Monsieur Ph. Richert pouvait parader au milieu d’un millier d’élus, de chefs d’entreprises et de représentants de la société civile, invités au palais des congrès à Strasbourg pour la présentation de ses vœux, en s’engageant totalement, avec passion, un trimestre plus tard, il en est à compter les électeurs en se demandant s’il s’en trouvera 187 032 dans le Bas-Rhin ou 129 893 dans le Haut-Rhin pour croire à ses salades.

Pour terminer, provisoirement, on rappellera que les trois collectivités ont voté en 2011 une résolution pour obtenir des pouvoirs réglementaires sur le code du travail, c’est-à-dire pour obtenir des dérogations au code du travail. Sous prétexte de lutter contre le chômage, ils pourraient, et toutes les conjectures sont autorisées autour du flou des futures prérogatives de la CTA (collectivité territoriale d’Alsace) en matière d’emploi, créer un nouveau contrat précaire, un nouveau "CPE" (contrat première embauche) à l’alsacienne. Rien ne les en empêcherait puisque le CTA est l’outil juridique permettant cette nouvelle régression ! Le danger est réel. Les jeunes Alsaciens deviendraient des travailleurs de seconde zone : un jeune ouvrier des quartiers populaires de Strasbourg aurait moins de droits qu’un ouvrier parisien. C’est le grand bond en arrière ! [ source Antoine Splet, Secrétaire fédéral des Jeunes communistes du Bas-Rhin, dans une tribune sur rue89 ]
Curieusement, les spécialistes en "contre-âneries" sont d’une discrétion de violette sur le sujet, on se demande bien pourquoi.

Note : "Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie." Albert Londres, Source Wikipedia

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