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pumpernickel

commentaires satiriques de l'actualité wissembourgeoise

conseil d'alsace – turbulences sur la Boulangie – J - 15 jours ! – § 44

Comme attendu, nous avons eu droit aujourd’hui à notre dose de message d'amour à l'adresse de notre région qu'elle est belle, parce que c'est la plus belle. Parce qu’hier, c'était "relâche chez les thuriféraires", comme on vous l’avait annoncé ici. Ces gens, si organisés, avec leurs stratégies, leurs tactiques et leurs manœuvres sont tellement prévisibles que c’en est pitoyable. Mais qu’à cela ne tienne, on va donc "commenter" cette prose qui puise aux meilleures sources de la novlangue de ces barbares qui manient des concepts qui les dépassent en mettant dans leur bouche le langage qu'ils apprennent lors des séances de "coaching" qu'ils s'offrent en les affublant du titre de "formation".

Cléo Schweitzer, vous connaissez ? Hein, Allo, non mais, Allo quoi, ch’sais pas, vous m’recevez ? Non, ici non plus, mais est-ce bien grave ? On apprend tout de même que Madame est conseillère régionale, mais dans le bon camp, du bon côté, de celui qui va gagner, qui va se partager les postes, les vice-présidences et les délégations. Elle ne doit se faire humilier publiquement par son président d'assemblée qui écorcherait son prénom ou le confondrait avec son nom, comme cela a été le cas lors du "débat" quand le prince-électeur, tout à sa rhétorique, a lancé à Madame P. Richardot un très classieux "Madame Pernelle" ! Donc elle, Madame C. Schweitzer, elle est super enthousiaste, et elle kiffe grave la fusion entre les trois collectivités. Devinez pourquoi ? On vous le donne en mille : c'est parce l’organisation institutionnelle doit être simple, efficace et cohérente. Mais où vas-tu chercher tout ça, Cléo ? On n'en revient pas ! On est super content d'avoir voté pour toi aux dernières élections régionales, surtout pour que tu te rallies au clan des Boulangiens, alors qu’on croyait que tu étais dans l’opposition à cette droite dure, localiste et nombriliste. En plus, tu sais, Cléo, la droite, c’est l’injustice, c’est l’exploitation, c’est la finance qui se paie sur la bête en licenciant les travailleurs. Et c’est avec que tu te trouves maintenant, à ramer avec tous ces vieux barbons qui ont confisqué le pouvoir. Ah, tu ne savais pas tout ça ? C’est dommage, parce que de notre côté, on ne savait pas que tu allais rejoindre leur camp en faisant mine de croire à leurs salades. Mais, tu es courageuse, tu mouilles la chemise, tu te lâches complètement, tu y vas à fond : "Le débat public désormais engagé doit donc répondre aux interrogations légitimes que certains d’entre nous ont sur le projet à approuver et non pas sur la fusion des trois collectivités dont l’idée fédère au-delà des partis politiques et qui s’inscrit dans une nouvelle étape d’une décentralisation que les socialistes ont toujours portée." En fait, on ne le savait pas, mais c'est sans doute parce que nous sommes des étourdis, hein Cléo ! En fait, tu étais avec eux depuis le début, et tu es enfin à l’aise, tu peux enfin dire ce que tu penses. Bon, on en reparlera aux prochaines échéances, mais il y a de fortes chances qu’on soit quelques-uns à vous faire la conduite de Grenoble que vous n’aurez pas volée en allant vous vautrer dans une telle inconduite.

Remarque, à ta décharge, dans "l’journal" d’aujourd’hui, tu étais en bonne compagnie avec un autre inconnu qui la ramène aussi pour nous expliquer qu’il faut mettre de la pertinence dans le bazar. Lui, son truc, c’est qu’il y a un "mal français" [ qu’il va sans doute soigner avec un "bien alsacien" ? ] et que les outils dont nous disposons pour répondre aux crises glôôôôbââââles ne sont pas pertinents. Il faut des réponses pertinentes parce que nous avons besoin d’un outil pertinent pour mener des politiques cohérentes ! Lui, il veut imposer enfin un véritable parlementarisme régional proche des citoyens et responsable devant eux. On sent le mec qui a tout compris, surtout que la droite avec laquelle il fricote maintenant, est vachement d’accord avec ce genre de déclaration. Au fait, c’est qui ce gars qui rêve d’un rôle majeur pour Strasbourg ? Éric Schultz !? Vous connaissez ? hein, Allo, non mais, Allo quoi, ch’sais pas, vous m’recevez ? Non, ici non plus, mais est-ce bien grave ? Alors lui, il est carrément sur orbite, mais pas la même que nous, celle du melon ou de la montgolfière, au choix, du haut de son mandat de, tenez vous bien, conseiller municipal "écolo" de Strasbourg, ça en jette, hein. On a déjà eu quelques autres, Madame A. Buchmann déjà éreintée ici, Monsieur A. Waechter, idem, Monsieur J.-M. Riebel dit "l’échelon pertinent" de derrière les fagots de cehz les "écolos", donc Monsieur É. Scultz a dû se dire qu’après les sornettes des uns il avait aussi le droit de débiter son boniment indigent, creux, et somme toute assez banal. Ça se termine avec l’Europe, cette incantation au monstre qui nous fait tant souffrir après nous avoir si peu réjouis, mais qui est une sorte de passage obligé dans les développements verbeux de ces gens sans imagination. On ne peut s’empêcher de penser au Général de Gaulle [ "On ne fait pas de politique autrement que sur des réalités. Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant "l’Europe !", "l’Europe !", "l’Europe !", mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien." ] en entendant ces conceptuels de seconde zone invoquer une construction à ils feignent d’autant de croire qu’ils n’y comprennent rien. Allez, Éric, tu ne crois que tu aurais mieux fait de rester dans l’anonymat qui t’allait si bien plutôt que de chercher à te donner des airs, toit qui n’a pas l’air du tout !

Ensuite, vient le Gilbert le Zizaneur. Alors, lui, il fait penser au cousin dont tout le monde redoute qu’il va venir au repas de famille. Parce que, chaque fois qu’il dit quelque chose, c’est pour plomber un peu plus l’ambiance. Il va aussi très fort, en reprenant tous les arguments anti-Boulangie et en se posant en défenseur de son pré carré : il défend d’abord "sa" préfecture et "sa" cour d’appel au nom bien entendu des intérêts des habitants de "sa" ville. Au passage, comme il sait si bien y faire, il flingue l’ex-futur ministre-président en traitant son affaire de "coquille vide", ce qui n’est pas vraiment un compliment.
 Finement, et en introduction de cette diatribe anti "collectivité unique", le journaliste de service a eu la bonne idée de prévenir le lecteur, que l’on prend manifestement pour un demeuré, que "le maire de Colmar ne donne aucune consigne de vote mais critique le projet", ce qui montre que le journaliste sait lire et même qu’il comprend ce qu’il lit. Nous voilà rassurés.

On a failli frôler la surdose avec une seconde opinion "contre" venant elle aussi de la droite avec le courrier du maire de Breitenbach et conseiller général de Munster (DVD), qui est l’un des très rares élus de la Majorité alsacienne à appeler à voter non, ne manque de préciser le journaliste de service qui prend manifestement le lecteur pour un demeuré. Monsieur P. Gsell fait observer ce que nous étions nombreux à ignorer jusque-là quant au nombre des élus : "Signalons que l’Allemagne, elle, est couverte par des Landkreis qui gèrent toutes ces problématiques [ les routes, la culture, le sport, l’économie, le social, l’environnement ] à l’échelle de 170 000 habitants avec de nombreux élus qui ont un vrai pouvoir. D’où cette réactivité et pertinence [ encore elle ! ] qui nous manque si cruellement." Pumpernickel avait modestement mis un peu le doigt dessus le 8 mars en comparant les lus aux diètes des Länder allemands d’importance voisine de celle de l’Alsace.
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…Mais poursuivons cet "exemple allemand" : combien ces Länder de taille comparable à l’Alsace comptent-ils de membres ?
Hambourg : 121, soit 1 élu pour 14863 habitants ; Brême : 83 soit 1 élu pour 7964 habitants ; la Sarre : 51, soit 1 élu pour 19882  habitants ; Thuringe : 88, soit 1 élu pour 25273 habitants ; Saxe-Anhalt : 105, soit 1 élu pour 22067 habitants ; Mecklembourg-Poméranie-Occidentale : 71, soit 1 élu pours 23048 habitants. Soit en moyenne 1 élu pour 18850 habitants. Ça, c’est la réalité.
Transposé en Alsace, le "nombre d’Or allemand" donnerait 98 élus que l’on pourrait répartir proportionnellement à la population de chaque département, 58 pour le Bas-Rhin et 40 pour le Haut-Rhin. N’en déplaise à notre actuel président de région, cela n’a rien à voir avec ce qu’il a annoncé et qu’il faut sans doute mettre au compte du surmenage auquel il est soumis.…
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On a bien rigolé des courriers des lecteurs. Plusieurs possibilités à cette indigence :

ou bien les Déhaina reçoivent si peu de courriers qu’elles les publient quoi qu’ils contiennent [ on pense au cœur en fusion de Claude et Nathalie F. de Berstett : « Il faut la fusion en Alsace du Bas-Rhin et du Haut-Rhin pour nos valeurs à tous. Le 7 avril, dites « oui » au référendum pour que finissent les bagarres politiques […], pour la paix et la réconciliation, pour réussir et réunir l’Alsace. Laissez parler votre cœur ». C’est émouvant, non ? C’est sincère, hein ! C’est spontané, n’est-ce pas ? ]
ou bien les Déhaina nous prennent vraiment pour des crétins [ on pense au régionalisme échevelé de Charles P. de Maison-Alfort qui voudrait faire voter les Alsaciens d’ailleurs ( ?! ) et à qui la rédaction répond que si la loi de décembre 2010 ne prévoit pas cette possibilité, elle ne serait pourtant pas complètement illogique. Alors là, c’est l’indication ethnique sur les cartes d’identité qui nous pend au nez, on ne le savait, nous voilà renseignés ! ]
ou bien les Déhaina n’ont plus rien à écrire et sont contentes de ressortir de vieilles correspondances avec des questions cent fois rebattues sur le nombre d’élus, question qi n’a pas été tranchée et qui est du ressort de la représentation nationale, si on a bien compris. Mais Monsieur Frédéric H. a-t-il pris la peine de se renseigner ? La prendra-t-il jamais ?

Voilà, c’était le feuilleton de la journée. On attend demain, avec sa guirlande de saillies toutes plus spirituelles et inspirées les unes que les autres, tous ces types qui tiennent absolument à avoir déposé leur contribution à ce qu’ils osent appeler un débat qui est d’une pauvreté qui tient du prodige.

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