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pumpernickel

commentaires satiriques de l'actualité wissembourgeoise

le modèle wissembourgeois de l'éco-pastoralisme motorisé – 2

Sujet déjà abordé ici le 12 avril 2012 et le 21 mai 2012, qui semble inspirer quelques commentaires ou réactions obliques qu'il convient de remettre à leur place, en rendant à chacun ce qui lui revient.

Voulant sans doute bien faire, et alors que l'heure est déjà à s'occuper des cartons, la mairie s'est fendue d'un communiqué, du genre de ces publi-reportages que l'on nous annonce dans les prochaines moutures du "journal" de propagande municipale, sur ces "tondeuses écologiques" qui auraient fait leur apparition "dans le secteur de la Walck (ici sur le champ situé juste à côté de la salle de l'étang de pêche, les maisons en arrière-plan étant celles de la route de Weiler)."

La formulation est tellement laborieuse qu'il serait dommage de vous en épargner la lecture. Alors, continuons à les citer : "Remplacer les tondeuses à gazon et les débrousailleuses par des moutons permet d'abord de respecter la biodiversité : l'absence d'engins mécaniques et la fertilisation naturelle des sols permettent de préserver l'écosystéme et favorisent le développement des insectes. Cette initiative [ que le rédacteur de cette note d'anthologie n'ose pas encore qualifier d'originale, mais laissons-lui en le temps… ] permet également de libérer du personnel municipal affecté à d'autres tâches, et de réduire à zéro les déchets de tonte. Elle est un prolongement de la gestion différenciée des espaces de tonte mise en place par les jardiniers de la Ville depuis déjà plus de deux ans. Il s'agit également d'un partenariat avec un agriculteur local, Régis heller, auquel la Ville apporte son soutien par la mise à disposition de cet espace vert.".

Reconnaissons qu'il aurait été frustrant de se priver de cette lecture dont on sait qu'elle sort directement du bureau de quelque directeur de cabinet qui ne peut se résoudre à débarrasser le plancher avant d'avoir semé ici et là les germes de la division, de la confusion, du désordre et du chaos. Que veut dire cet assemblage hétéroclite voulant donner au dérisoire l'allure de l'essentiel ? On remarque cette parenthèse ridicule "(ici sur le champ situé juste à côté de la salle de l'étang de pêche, les maisons en arrière-plan étant celles de la route de Weiler)" qui accompagne la photo, semblant prendre le lecteur pour un demeuré incapable de situer un paysage qui lui appartient en propre, mais qu'importe. Cette construction futile, sorte de réponse du berger à la bergère, ne résulte que d'une sorte de soubresaut d'une espèce de sursaut d'orgueil avant tout mal placé.

Ces "tondeuses écologiques" présentées comme l'idée géniale de ceux qui promeuvent la "gestion différenciée des espaces verts" sont d'abord des êtres vivants, et présentés comme tels là où l'on n'en est plus à l'expérimentation de ce mode de gestion, comme il a déjà été donné de le lire ici. Le reste revient à vouloir faire croire que l'on a inventé ou bien le fil à couper le beurre ou bien l'eau tiède. Quant au "partenariat avec un agriculteur auquel la ville apporte son soutien", il doit probablement s'arrêter aux limites de la phase 1 de la zone dite d'aménagement concerté, sorte de rideau de fumée sur le destin mal ficelé que l'on prétend imposer à Wissembourg. Tout cela n'est pas sans rappeler ce qui doit être aussi un "partenariat avec un agriculteur auquel [ la communauté de communes du pays de Wissembourg ] apporte[rait] son soutien" en lui confiant …la tonte écologique de la zone d'inactivité industrielle et commerciale au sud-est de la commune. Au lieu de nous balader avec ce genre de formule, on ferait mieux de signer des conventions avec des paysans, au travers desquelles chaque partie contractante s'engagerait sur un cahier des charges, dans la durée, dans un rapport d'égal à égal, sans condescendance, en tout respect de l'un pour l'autre.

Signalons pour mémoire que pendant que l'on amusait la galerie et les lecteurs avec ce qui n'est même pas l'écume de la vague, le ballet des débrousailleuses battait son plein sur les remparts nord de la ville, à grand renfort d'engins mécaniques dont on ne peut pas dire qu'ils "…respectent la biodiversité, …permettent de préserver l'écosystéme, …favorisent le développement des insectes et libèrent du personnel municipal affecté à d'autres tâches, tout en réduisant à zéro les déchets de tonte."

Sans rien prétendre, peut-on simplement faire remarquer à tout ce petit monde que ces idées n'appartiennent à personne, et que ceux qui les ont présentées ici, et depuis longtemps, souvent sous les quolibets, ont toujours dit que, comme cela se faisait ailleurs, il était urgent que cela se fasse aussi chez nous. Ni plus, ni moins, sans tirer à soi aucune couverture ou s'attribuer quelque mértite que ce soit. Une peu d'humilité, un peu de normalité comme on dit maintenant, un peu de mesure, un peu de simplicité ne seraient pas excessifs. En même temps que cela mettrait un peu d'huile dans les rouages de la conversation municipale. À bon entendeur, salut !

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