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pumpernickel

commentaires satiriques de l'actualité wissembourgeoise

steinbachel vs concertation

Concertation : politique de consultation des intéressés avant toute décision.
Concerter : s’entendre, agir de concert, décider après réflexion.

Décider : adopter une conclusion définitive, disposer en maître par son action.
Décision : fin de la délibération dans un acte volontaire de faire ou de ne pas faire une chose, qualité qui consiste à ne pas s’attarder inutilement dans la délibération et à ne pas changer sans motif ce que l’on a décidé.

Volontaire : résulte d’un acte de volonté et non de l’automatisme d’un réflexe, qui agit librement sans contrainte extérieure, qui n’en fait qu’à sa tête.
Volontariste : attitude d’une personne qui croit pouvoir soumettre le réel à ses volontés.
Volonté : faculté de vouloir, de se déterminer librement à agir ou à s’abstenir en pleine connaissance de cause et après réflexion.

Réflexion : retour de la pensée sur elle-même en vue d’examiner plus à fond une idée, une situation, un problème.

Information : fait ou jugement qu’on porte à la connaissance d’une personne, d’un public à l’aide de mots, de sons ou d’images.
Propagande : action exercée sur l’opinion pour l’amener à avoir certaines idées politiques et sociales, à soutenir une politique, un gouvernement, un représentant.

Aménagement : organisation globale de l’espace, destinée à satisfaire les besoins des populations intéressées en mettant en place les équipements nécessaires et en valorisant les ressources naturelles.

Toutes ces définitions extraites du Petit Robert étaient bien indispensables avant d’entamer un commentaire sur cette invitation datée du 12 avril relative à une réunion le 19 avril à Altenstadt.
“ …en cours d’étude… ”, “ …a pour objectif, à terme,… ”, “ …rendez-vous d’information et de concertation… ”, “ …objectif du projet… ”, “ …approche environnementale de l’urbanisme… ”, “ …ateliers de concertation… ”, “ …consensus & divergences… ”, “ …premières (exquises ?) esquisses… ”, “ …a pour objectif, à terme,… ”, “ …constitution de dossier… ”, “ …planning des opérations… ”, c’est en gros le résumé de ce qui nous a été remis hier.

Si on comprend bien, il ne s’agit pas de consulter les intéressés avant décision, puisque la décision finale a déjà été prise. Puisqu’il ne s’agit que d’entendre, d’écouter, et éventuellement de prendre en compte les remarques qui doivent se situer forcément à la marge, on n’est pas dans une phase de concertation. La vraie concertation, ce serait de se prononcer sur le principe d’une ZAC, et ensuite de se prononcer sur la localisation de cette ZAC. Avancer l’approche environnementale de l’urbanisme comme un progrès est amusant, puisqu’il est inimaginable, en 2010 que l’on se lance, dans une municipalité progressiste, dans autre chose que ce type de démarche. Comme à l’évidence tout est en ordre de marche, les crédits d’études viennent même d’être votés, la fin de la phase publique est prévue pour la fin de l’année, il est illusoire d’envisager qu’une réelle remise en question puisse être envisagée.

Si l'on cherche des logements pour répondre aux demandes, que l'on fasse un inventaire des maisons inoccupées, ou que l'on sollicite les familles. À quoi donc servent ces recensements avec lesquels on nous ennuie s'ils ne sont pas en mesure de dire où et combien de logements sont disponibles dans une petite ville comme Wissembourg ?

Si l’on veut tout de même construire de nouveaux logements, il y aurait de la place, entre autre sur les terrains SNCF qu’il suffirait d’exproprier comme on s’apprête à le faire pour les propriétaires du Steinbaechel. On ferait d’une pierre deux coups : assainissement des terrains, et remplacement de friches industriels par un éco-quartier. C’est ça le vrai développement, quand les fils et les filles rattrapent les erreurs commises par les pères et les mères [ car compte tenu des pesanteurs sociologiques, les erreurs de gouvernement ont plus été le fait des pères que des mères ] ! À la place, on s’apprête “ à détruire la forêt pour faire place à un parc naturel ” comme le dit si bien Jules César dans les premières vignettes du domaine des dieux.

On oublie trop que ce projet, qui n’en est pas un, nous vient de l’ancien régime, qui avait déjà tout planifié lors de la révision du plan d’occupation des sols. Cette fois, la cause est à peine débattue lors de la mise en place du plan local d’urbanisme [ car, explique-t-on aux pétitionnaires, le PLU, ce n’est pas la ZAC, comprenez-vous ? ], puis quand viendra la ZAC, on pourra dire aux pétitionnaires qu’il est trop tard pour contester car tout a déjà été arrêté dans le cadre du PLU. Admirons au passage la complémentarité des deux collectivités territoriales, la communauté de communes, à majorité écrasante réactionnaire, faisant la courte échelle à la commune principale, à majorité progressiste. C’est ce que l’on pourrait appeler la continuité territoriale bien comprise. Le reproche que l’on doit faire à la municipalité, c’est de s’être engouffrée dans ce piège dont elle est maintenant incapable de sortir sans y laisser des plumes.

On est conduit à s’interroger sur l’autre “ projet d’aménagement ” sur le lieu-dit du Gumberle. Pourquoi ce qui est bon pour le Steinbaechel ne le serait-il pas pour le Gumberle ? Car à part une réunion d’information prévue pour le 26 avril, on ne sache pas que des ateliers thématiques de concertation seront constitués pour associer riverains, propriétaires et futur occupants à cette nouvelle idée. C’est la raison pour laquelle il ne reste plus aux locaux qu’à utiliser la seule arme qui soit efficace en démocratie, l’opinion publique. Remarquons au passage, que sauf erreur et sous réserve d’inventaire, et malgré la note du 8 avril 2010 [ …, on ne doute pas que Monsieur le maire délégué d’Altenstadt et ses trois conseillers vont se relayer avec vigueur et dynamisme pour faire cette voix de la vigilance qui leur tient lieu de référence depuis qu’ils occupent leur siège… ], les conseillers d’Altenstadt pourtant concernés au premier chef ont été d’une discrétion tout-à-fait remarquable.

Constitution de collectif, mise en place d’une association, rapport de force, désunion, conflit, dogmatisme, légitimité des uns [ alors que lorsqu’ils se sont présentés aux suffrages des électeurs, il n’était pas question de ce genre d’initiative ] contre bon droit des autres [ bien que le droit à l’insurrection figurant dans la constitution de 1793 ait été aboli, et même pénalisé ], nous nous préparons des jours funestes dont la minorité, associée à la presse de connivence, va pouvoir faire ses choux gras en omettant soigneusement de rappeler sa responsabilité directe au désordre ambiant.
Dans le même temps, la situation sociale, naturellement auscultée une fois par mois par “ Monsieur le président territorial de Wissembourg ”, c’est du moins ce qu’il dit, continue de se dégrader, et il est plus question au quotidien de recherche d’emploi que de terrain à construire. C’est probablement une autre histoire.

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