BA 901, la cacophonie, même ici !

Aujourd'hui, dimanche 29 janvier 2012, J moins 84 pour le 1er tour, J moins 98 pour le second tour !

A en croire les rectifications aux démentis confirmant les dénégations des infirmations, et selon l’adage bien connu des salles de rédaction " une fausse nouvelle plus un démenti, ça fait deux informations ", il semblerait, sous réserve d’un éventuel contrordre que, grâce à l’intervention diligente d’un député de la circonscription qui a(urait) interpellé les services du ministère de la Défense qui devra, attention la secousse, répondre à une question orale la semaine prochaine à la Chambre, la base aérienne 901 [ 14 millions d’euros pour la " rénovation " en 2007 ; au fait, ça fait combien d’écoles ? ] ne sera(it) pas fermée entre 2014 et 2016, comme l’a annoncé un peu précipitamment celui qui n’en est, pour combien de temps encore, que le commandant !
Elle est bien bonne celle-là. Et l’autre, il voudrait qu’on le prenne au sérieux ! Comment le pourrait-on, lui qui parle le " Pumpernickel " dans le texte, lorsque les " déhaina " le citent : " … dans un arrondissement durement éprouvé ces dernières années : fermeture de Wimétal, perte du tribunal d’instance, de l’ONF, de la DDE, et on est en train de se battre pour la survie de l’hôpital … "
Au fait, cette interminable litanie des fermetures plus ou moins annoncées, plus ou moins effectives [ il a d’ailleurs oublié le CIO, l’inspection primaire, la sous-préfecture, la recette perception, l’hôtel des impôts et le bureau de la sécurité sociale ; le pire, c’est que lorsque l’on écrit cela, ça paraît tellement vraisemblable qu’il faudra plus d’un démenti pour le contredire ! ], on la doit à qui, on la doit à quoi ?
Que le député de la circonscription sente que le vent du boulet est peut-être près de l’atteindre et qu’il fasse semblant de vouloir éteindre un incendie que ses amis au pouvoir, M’sieur l’président d’la République en premier lieu, ont allumé est une chose. Il trouvera bien un peu plus de la moitié des électeurs de la circonscription pour croire qu’il est, lui aussi, sur tous les fronts, en particulier celui de son adversaire d’extrême-droite qui risque de lui tailler quelques croupières pas forcément imméritées. Est-ce une raison pour nous faire prendre les vessies de son action qui se limite, entre deux inaugurations complaisamment relayées, à la casse organisée d’un système scolaire qu’il " réforme " à grand coup de rapports et de propositions de loi dévastatrices pour les lanternes de la prise en charge d’un nord du département laissé en déshérence par des hommes politiques qui savent qu’ils n’ont ici aucun effort à faire pour assurer leur réélection puisqu’ils ne cessent de donner de gages de conservatisme, d’archaïsme et de conformisme.

Rappelons-nous la dernière fois quand figurait sur sa " profession de foi " qu’il était contre le mariage des homosexuels, comme si c’était le grand sujet de conversation de la société française. On rappellera aussi cet épisode cocasse lors de la campagne autour précédent le referendum sur le traité constitutionnel européen : interrogé à Woerth lors d’une réunion publique où il se pavanait avec un député réactionnaire allemand, il a été infichu de répondre convenablement, cherchant désespérément une réponse dans l’argumentaire qui lui avait été fourni par son parti. À tel point que l’un des organisateurs est venu voir le contradicteur pour lui dire que l’autre avait été mis en difficulté, mais que ce n’est pas avec des questions techniques que l’on gagne les batailles électorales. On a vu la suite !

Notre ingénu affecte la surprise : " … J’avoue que j’ai du mal à comprendre. " ajoutant le trouble à cette confusion dans laquelle il veut sans doute nous contraindre. Mais si, il a fort bien compris, il sait que la base va fermer, et si ça se trouve avant la date prévue. Mais ce commandant, qui va sans doute se faire taper sur les doigts, aurait dû tenir sa langue, ne rien révéler avant les élections, parce que ça fait mauvais effet, et que cela risque de mettre Monsieur le député en difficulté.
Tout cela procède de l’improvisation qui règne un peu partout dans ces cercles d’un pouvoir finissant. Cette fébrilité, ces effets d’annonce, ces démentis, ces raclements de gorge [ une spécialité de celui qui se fait passer pour la plume du président, Monsieur H. Guaino, qui passe son temps à faire semblant de tousser quand il passe à la radio, sans jamais présenter ses excuses ! ], ces cellules de riposte, cette agressivité à l’encontre des adversaires, et maintenant le sauve-qui-peut général, même dans la huitième circonscription du Bas-Rhin, on dirait qu’il y a le feu au lac.