çondagite aigüe et brame électoral – 6

Et on continue dans le délire çondagique avec la publication d'une “ étude ” émanant cette fois du quotidien du marchand d'avions qui nous “ révèle ” que les 1 000 Français censés parler au nom des 45 millions d'électeurs auraient modifié leurs intentions de vote d'environ 2% depuis le mois de décembre 2009. Quand on sait que la marge d'erreur est de 2%, …
Le pire là-dedans, c'est que le quotidien qui a été il y a si longtemps la référence journalistique française, fondé par Monsieur H. Beuve-Méry se vautre dans la médiocrité en accordant un tant soit peu de crédit à ce genre de d'ineptie. Bien netendu, le support publicitaire des réactionnaires de gauche dit “ le nouvel observateur ” [ dont le directeur pérore tous les dimanche sur l'antenne de France Culture (?) en compagnie des has been de l'intelligentsia politique française autour d'un penseur d'occasion, qui se prend pour un héros parce qu'il a déclaré à l'antenne qu'il soutiendrait Monsieur F. Bayrou lors de la précédente élection présidentielle ] n'est pas en reste et relaye cette nouvelle, selon le principe bien connu qu'une fausse nouvelle suivie d'un démenti, ce sont deux informations. Alors autant être celui qui envoie et la fausse nouvelle et le démenti.
Après, il sera toujours temps d'organiser des colloques réunissant des personnages pour s'interroger sur la baisse de la crédibilité de la presse, ou pour brocarder ces 30 millions d'éditorialistes qui se permettent d'avoir des avis et de les exprimer, en particulier en utilisant la ressource Internet, qui échappe à peu près intégralement à ces penseurs de pacotille.

À propos de Monsieur P. Meyer, il s'est encore cru très malin ce matin en prétendant que le cabinet Balkenende avait démissionné parce que les membres de la coalition ne s'étaient pas entendu sur la nouvelle affectation du contingent engagé dans le conflit dans la région d' Uruzgan. En fait, ce n'est pas ça du tout ! Le programme de la coalition signé par tous les partenaires en 2007 stipulait explicitement que les Néerlandais rapatrieraient leurs soldats en 2010. Et c'est bien parce que le premier ministre a envoyé via le ministre de la défense, CDA comme lui, un message contraire, sous prétexte que l'OTAN demandait des renforts supplémentaires que Wouter Bos a estimé que l'accord de coalition était remis en question. Mais tout ça, Monsieur P. Meyer s'en moque, ce n'est pas son problème, et il va laisser la parole interminablement à un nationaliste [ c'est comme ça qu'il s'est lui-même désigné lors de cette même émission ], cireur de pompe à talonnettes pour qu'il nous ennuie avec ses “ réflexions d'historien ” à la petite semaine. Encore bravo, le service public.