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pumpernickel

commentaires satiriques de l'actualité wissembourgeoise

ADSM – altenstadt – 03/10/09

Humilité, intelligence, courage, persévérance, compréhension, adaptation, les mots nous manquent pour parler de la soirée de samedi quand les protagonistes de cette belle aventure ont fait le point sur l'action entreprise depuis 2006 en Afrique, d'abord au Cameroun avec l'installation d'une éolienne, puis au sud du Togo avec la construction d'une école primaire à Koudassi.


Parce qu'il fallait tout ça pour d'une part se lancer dans l'entreprise, la vraie, quand on se met à faire quelque chose, et d'autre part parvenir au terme en obtenant un résultat, qui compte tenu des moyens – dérisoires – mis en œuvre, revient à avoir déplacé des montagnes. C'est vrai, samedi soir, on n'était pas grand-chose face à ces aventuriers sympathiques et modestes qui nous renvoyaient une image positive de la nature humaine, celle de ceux qui savent que le bonheur n'a pas grand-chose à voir avec le matelas d'argent qu'on aura amassé, en faisant de “ bonnes affaires ”.


Tout commence il y a 4 ans avec un projet de fin d'année de BTS, “ de l'eau pour tous ” qui consistera à installer une éolienne qui, en fabriquant de l'électricité, alimentera une pompe pour l'eau d'un village. Ce qu'il est convenu d'appeler en termes mécaniques une perturbation [ un autre projet de château-d'eau viendra parasiter l'idée originelle et sera à l'origine de la casse de la pompe et de l'onduleur, qui vont être réparés l'une et l'autre ] fera malheureusement partiellement capoter le projet.


En 2007, l'association repart sur une autre idée qui consiste à construire une école en dur dans un gros village de 5 000 habitants au sud du Togo. C'est bien parce que cette fois on est passé de l'idée à la réalisation qu'il était opportun d'inviter les amis pour leur montrer comment cela s'était réellement passé et si bien terminé !

On a eu droit à tout, du sol au plafond, avec les hauts [ qu'il faut mépriser ] et les bas [ qu'il faut repriser ], les doutes et les espoirs [ comme avec ce container qui n'en finissait pas d'arriver ], l'entraide au quotidien [ les ouvriers qui avancent leur paie de la semaine pour acheter du bois de coffrage quand l'un des membres de groupe est en ville pour chercher de l'argent ], le renversement des échelles hiérarchiques [ le directeur d'école ou l'adjoint au maire qui prennent la pelle pour se mettre au travail alors que les ouvriers attendus ne sont pas là ], l'apprentissage de l'altérité [ cet autre dont on a tant à apprendre et qui vous met à son école ], le don gratuit [ non, non, ce n'est pas en gagnant plus que ça va mieux ], bref, on aura tout entendu. Jusques et y compris ces privilèges dont nous jouissons ici, et qui ne peuvent perdurer que si les 5/6èmes de la planète continuent à nous en graisser. À ce moment, nos salaires, nos émoluments ou nos indemnités forcément durement gagnés avaient un fort goût d'amertume ! C'était pareil lorsque la suite des opérations nous a été présentée, avec la modicité des sommes en jeu : quelques milliers d'euros pour avoir droit à des latrines, 1 500 € pour installer un indispensable système de récupération d'eau de pluie, encore quelques sous pour avoir du mobilier ou des manuels scolaires,… À quand un jumelage Nord – Sud Wissembourg – Koudassi ? Et pas pour payer des voyages au conseil municipal, mais plutôt pour accompagner nos amis africains dans leur action de développement élémentaire, eux qui manquent de tout, nous qui avons tout !


On peut les aider de diverses manières :

en faisant un don, en parrainant un écolier, en leur achetant du bois, en les sollicitant pour une prestation de tarte flambée ou en achetant un four à tarte flambée. Ils sont ouverts à toutes les idées que vous pouvez leur transmettre en laissant un mot sur le site de l'association, ne vous en privez pas, ils le méritent largement !

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