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pumpernickel

commentaires satiriques de l'actualité wissembourgeoise

François-Marie, Liliane, Eric, Patrice, Edouard, Ziad et les autres

Le journal suisse "Le Matin" remet le couvert à propos des ennuis judiciaires auxquels l’actuel président de la République serait directement exposé au cas où il connaîtrait, dans dix jours, l’infortune de l’échec. Perdant l’immunité qui a été organisée du temps de son prédécesseur [ on se croirait du temps de Papon, quand il avait organisé son insolvabilité pour se mettre à l’abri de tout dédommagement à l’égard des parties civiles ], il redeviendra[it] un citoyen ordinaire

[ ce qui n’est pas sans rappeler cette chanson de Robert Charlebois :
Je suis un gars ben ordinaire
Des fois j'ai pu l'goût de rien faire
J'fumerais du pot, j'boirais de la bière
J'ferais de la musique avec le gros Pierre
Mais faut que j'pense à ma carrière
Je suis un chanteur populaire.

Autour de moi il y a la guerre
Le peur, la faim et la misère
J'voudrais qu'on soit tous des frères
C'est pour ça qu'on est sur la terre
J'suis pas un chanteur populaire
Je suis rien qu'un gars ben ordinaire. ]

susceptible de devoir répondre dans deux dossiers où son nom revient fréquemment. Il s’agit des affaires " Karachi " et " Bettencourt ".

Dans la première, la mise en cause vient de l’avocat des familles des victimes et date de décembre 2009. Si l’actuel président trouve, comme tout le monde, "particulièrement odieux que l'on instrumentalise la douleur de familles -qui ont perdu leurs proches dans un attentat ignoble- au service d'intérêts politiciens, de magouilles et, pour tout dire, dans la volonté de salir les gens", il serait bon que le doute soit entièrement levé pour que l’on puisse passer à autre chose. C’est d’ailleurs l’une des failles de cette immunité, car elle empêche celui qui est mis en cause d’assurer convenablement sa défense. S’agissant du chef de l’État, c’est encore plus dommage. Les parents des victimes sont eux persuadés que des responsabilités aux plus hauts sommets de l’État sont engagées. Il revient donc à la Justice de démêler le vrai du faux et de rendre à chacun son honneur et sa dignité.

Dans la seconde, les choses semblent du même ordre, et la lecture des cinq chroniques de Patrick Rambaud, que je viens de finir et que je vous recommande chaudement, n’a fait qu’ajouter du doute à la confusion quant aux implications des uns et des autres dans des pratiques financières que la morale ordinaire ne peut que réprouver. On ne peut en effet se contenter de parler de "boules puantes" alors qu’il s’agit de mouvements d’argent dont peu d’entre nous perçoivent les amplitudes.

Quoi qu’il se soit passé, on ne gagne rien à laisser s’installer la défiance à l’égard tant des institutions en général que du personnel politique en particulier. Recouvrir d’un voile soi-disant pudique des comportements qui peuvent valoir des années de prison au commun des mortels ne fait qu’alimenter les arguments des adversaires de la démocratie, au premier rang desquels celles et ceux qui n’ont que le drapeau du nationalisme à s’agiter sous le museau, nostalgiques des factieux de 1934 qui tranchaient les jarrets des chevaux des gendarmes mobiles en hurlant "À bas la démocrassouille !"
Vous pouvez retrouver ces éléments d’une part sur le blog à la page du 2 avril 2012, et d’autre part en cliquant sur le lien qui vous redirige vers le site du journal "Le Matin".

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