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pumpernickel

commentaires satiriques de l'actualité wissembourgeoise

maintien de l'ordre : un tir groupé de la PLR

L’avatar wissembourgeois de la PLR a encore frappé un grand coup cette fin de semaine en nous assénant, coup sur coup, trois articles de derrière les fagots qui nous laissent carrément sur le carreau.

Première salve vendredi 13. Porte-bonheur ? Une demi-page pour nous expliquer, en chapeau, que la mairie encourage la circulation des vélos. La lecture de l’article vient vite démentir le propos avec l’annonce d’un renforcement de la répression des infractions avec des patrouilles nocturnes qui vont faire la chasse aux contrevenants qui ne seraient pas équipés des lumières adéquates. Monsieur le Chef de Poste de la Police municipale (en français, on ne met pas de majuscule aux adjectifs), très remonté, explique que les parents sont responsables et qu’ils doivent montrer l’exemple en appliquant les règles du code de la route [qui a été institué il y a plus d’un siècle pour réglementer la circulation des véhicules à moteur, mais qui le sait ?], même si elles s’avèrent à la fois déplacées et contre-productives. Scrogneugneu, ça va faire mal, et qu’on se le dise. D’ailleurs, c’est de la dernière extrémité puisque les vélos sont responsables de tout et du reste, en particulier du désordre qui règne sur les routes où l’on se tue majoritairement à cause des excès de vitesse, très fréquents chez les cyclistes, tout le monde le sait. De même, ce sont évidemment les vélos qui sont à l’origine du descellement des deux bornes, l’une place du Marché-aux-Choux et l’autre rue Bannacker. Pour que Monsieur le Chef de Poste de la Police municipale puisse débusquer les dangereux délinquants qui se sont attaqué au mobilier urbain (ça doit aller chercher dans les 90 € au moins un truc pareil), Pumpernickel lui fournit les photographies du délit et lance un appel à dénonciation. On est en plein délire. Remarquons que cet excellent article à la gloire de la loi et de l'ordre ne comporte aucune voix dissonante. Pas une ligne à l'un de ces cyclistes qui aurait tant de choses à dire sur cette municipalité qui fait dire à l’avatar wissembourgeois de la PLR qu'elle suscite l'usage du vélo. Ce doit être l'objectivité à l'état pur.

Seconde salve samedi 14 avec quelques gros plans sur la passation de pouvoirs à la caserne de gendarmerie la veille. Passant là par hasard, on aurait pu penser que le personnel au garde-à-vous rendait hommage à ses deux collègues décédés en service à la poursuite d’un automobiliste (pas un cycliste, ni un piéton) pris de boisson. Non, c’était simplement un changement de commandement. Mais cela méritait encore une brochette de casquettes et d’uniformes pour nous rappeler que nous sommes défendus et accessoirement que nous sommes surveillés. Voilà de quoi nous rassurer.
En fait, je me suis trompé, car c'était pire ! Ce samedi 14, un tiers de page était consacré à Eric Jung dont l'histoire vous est déjà connue. En bon petit porte-plume, l’avatar wissembourgeois de la PLR est allé sur place, a fait une photo sur laquelle on exhibe le visage de la misère, a donné la parole à la victime, puis est allé "aux sources", c'est-à-dire chez les officiels [car dans les écoles de journalisme, on apprend qu'un témoin qui a tout vu, c'est un témoin, et qu'un élu qui n'a rien vu, c'est une source sûre], et s'est appliqué à retranscrire fidèlement l'affiche apposée à la hâte sur la (belle) porte (en chêne) de la mairie [qui est la propriété des Wissembourgeois, leur maison commune, on a tendance à l'oublier). Nanti de ce viatique déontologique en béton, l’avatar wissembourgeois de la PLR a pu se mettre à son écritoire et faire un article tout à fait objectif, puisqu'il laissait le dernier mot à la vox populi qui rêve de rêveurs.

Troisième salve dimanche 15. Cette fois, c’est pour nous parler de la brigade motocycliste qui va intensifier les contrôles, et organiser mardi après-midi une action de sensibilisation aux règles imposées par la présence des bagnolards, comme les appelle Jean Chaumien, président du CADR qui ne décolère pas depuis que les services de répression ont décidé de sanctionner, comme on le fait déjà à Wissembourg, ces cyclistes qui ennuient tout le monde en roulant silencieusement, sans pollution et en toute liberté. Voilà bien des gens qu’il faut canaliser, parce que si tout le monde les imitait, le matin par exemple quand on va chercher son pain, il y aurait moins de limousines à encombrer l’espace, moins de pollution à empoisonner l’air, moins d’agitation et de stress.

On attend le journal de demain ou de mardi qui nous contera par le menu toutes ces merveilles du « lire en fête » façon « modèle wissembourgeois », avec ces casquettes, ces uniformes, ces personnalités, et l’impardonnable, ces enfants dont l’innocence est mise à contribution.

Lundi 16 octobre : et pan, toujours dans le mille ! l'article est bien là, avec son concert de louanges autour de la base aérienne qui prend tout le tralala en charge, l'inévitable propos de l'auteur qui ne parvient pas à se remettre des émotions que lui inspire la rencontre de son jeune public, l'organisatrice qui envisage d'ouvrir la manifestation à un public adulte [c'est ce qui se faisait il n'y a pas si longtemps], et l'œil de la gestionnaire [on parle de la personne dont on dit qu'elle s'occupe de la politique culturelle à la mairie] qui s'interroge sur le lieu de la prochaine manifestation. Rien évidemment sur la cohérence de ce qui s'est passé à Wissembourg en regard de ce qui s'est pratiqué dans la France entière, ce serait sans doute un peu décalé.
On signalera au porte-plume de l’avatar wissembourgeois de la PLR qu'il y a longtemps que l'on ne dit plus "Esquimau", qui veut dire "mangeur de viande" en langue inuit et qui est un terme infamant, et qu'on lui préfère "Inuit". Mais on ne peut pas tout savoir.

Et maintenant, les photos !
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Où l'on voit nettement que seul un vélo sauvagement lancé à vive allure, certes dans le bon sens, a pu commettre cette dégradation qui ne peut que scandaliser les braves gens.
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Même chose rue Bannacker. Même processus opératoire ?

Quant à "Lire en fête", c'est plutôt "marche au pas" !
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On aperçoit le gentil animateur culturel en tenue de travail. Très sympa !
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L'un des premiers stands installés  : engagez-vous, rengagez-vous, qu'ils disaient !
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Les forces vives se concentrent en attendant les premiers visiteurs.
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Rappelons-nous que le thème, c'est "une ville, une œuvre". C'est Wissembourg ou Berlin ? À moins que ce soit n'importe quoi.

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