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pumpernickel

commentaires satiriques de l'actualité wissembourgeoise

steinbaechel, la reprise

reunion steinbaechel Page 1reunion steinbaechel Page 2“ Madame, Mademoiselle, Monsieur,
Une partie du secteur dit “ Steinbaechel ” pourrait, dans les 10 ans à venir, devenir un nouveau quartier de Wissembourg.
Vous trouverez au verso un plan masse qui décrit le projet tel qu'il était conçu initialement, au lancement de l'étude, et tel qu'il est envisagé aujourd'hui. La surface à urbaniser d'ici 2020 a été réduite à environ 6ha compte tenu de la concertation menée.
Je vous invite cordialement à participer à une réunion d'information et d'échange qui aura lieu sur le site le samedi 15 octobre 2011 à 14h00. Rendez-vous sur le parking du cimetière. Comptant sur votre présence, le maire. ”

Pumpernickel est même en mesure d'annoncer du beau temps pour la sortie !

151011Comme on le constate, le travail reprend. Vous pouvez d'ailleurs vous rafraîchir la mémoire d'un  clic sur le lien . La question est de savoir ce qui se cache derrière une réunion d'information et d'échange. S'agit-il d'un interminable monologue vantant les mérites d'une urbanisation vendue comme un écoquartier, ou bien de l'enterrement de première classe [ d'où le départ au parking du cimetière ? ]  d'une affaire mal engagée, mal présentée, mal partie ?

Peut-on rappeler qu'un écoquartier n'est pas le saupoudrage de confettis interstitiels de verdure ou de tonneaux de récupération d'eau de pluie à l'intérieur d'un lotissement “ new look ”. Les seules réussites, rarement françaises, sont l'aboutissement de démarches coopératives articulées autour de cahiers des charges élaborés par les représentant de la population du secteur concerné. Les experts mis à contribution sont alors remis à leur place, c'est-à-dire, en retrait, chargés de donner des possibilités de réponses techniques aux idées formulées par les futurs utilisateurs, et rien d'autre.

Vous trouverez ci-dessous le contre-exemple qui est proposé par le ministère concerné, contre-exemple dont s'est manifestement inspirée la municipalité pour conduire une affaire dont nous nous serions tous largement passés.

Soyez bien attentifs à toutes les formulations, dépassez les tics de la langue de bois pseudo-technicienne, remettez tout ce verbiage dans le contexte local, et faites-vous votre propre idée.

La démarche EcoQuartier  [ selon le ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement ]
La conception d’un EcoQuartier a pour objectif de proposer des logements pour tous dans un cadre de vie de qualité, tout en limitant son empreinte écologique.
Pour ce faire, un EcoQuartier doit respecter les principes du développement durable :

promouvoir une gestion responsable des ressources
s’intégrer dans la ville existante et le territoire qui l’entoure
participer au dynamisme économique
proposer des logements pour tous et de tous types participant au « vivre ensemble » et à la mixité sociale
offrir les outils de concertation nécessaires pour une vision partagée dès la conception du quartier avec les acteurs de l’aménagement et les habitants.

Une fois ces grands principes énoncés, il est toutefois indispensable d’adapter la réalisation de l’EcoQuartier aux caractéristiques de son territoire. L’EcoQuartier a donc la particularité de s’appuyer sur les ressources locales, qu’elles soient paysagères, urbaines, humaines ou environnementales.
Plutôt que de parler de « territoire d’exception », l’EcoQuartier est un levier vers la ville durable, même si contraint par le fonctionnement même de la ville.
Un EcoQuartier doit se poser en modèle, en précurseur. Il est à la « bonne » échelle pour réinventer la ville. Il est l’occasion de structurer les filières, d’organiser la concertation. Il n’est pas seulement un objet mais bien le produit d’une démarche.
La co-construction est en effet essentielle et intrinsèque au projet : les EcoQuartiers doivent être désirés. Ils doivent répondre aux attentes du plus grand nombre pour éviter l’«effet vitrine » avec seulement des constructions très avantgardistes pouvant conduire à des rejets ultérieurs du projet. 

Enfin, l’EcoQuartier doit être issu de compromis entre tous les acteurs concernés, dont, le cas échéant, les futurs habitants, les riverains, les acteurs économiques…

Le référentiel EcoQuartier
A travers l’appel à projets EcoQuartier, le Ministère s’est doté d’un référentiel en matière d’aménagement durable « appliqué » au quartier.
Le terme EcoQuartier renvoie le plus souvent à l’idée de performances énergétiques et environnementales en lien avec les bâtiments, le traitement de l’eau et des déchets ou la biodiversité. Dans l’esprit du Grenelle Environnement, un EcoQuartier doit aussi être un quartier durable, intégrant des considérations liées aux transports, à la densité et aux formes urbaines, mais également à une meilleure mixité sociale et fonctionnelle avec la participation de la société civile.
L’appel à projets EcoQuartier 2009 souhaitait ainsi promouvoir des quartiers durables caractérisés notamment par :

une gestion durable de l’eau ;
un traitement optimum des déchets ;
une biodiversité urbaine ;
l’utilisation de modes de transports « doux » (tramway, vélo...) ;
la production locale d’énergies renouvelables ;
des formes urbaines denses ;
un recours à l’éco-construction et en particulier l’utilisation d’éco-matériaux ;
une mixité sociale et fonctionnelle.

Le MEDDTL [ ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement ] a ainsi définit quelques grandes orientations qui ont servi de cadre de référence à l’évaluation des dossiers du premier appel à projets 2009.
Fruit des enseignements tirés de ce premier appel à projets ainsi que des multiples réflexions et travaux du club national EcoQuartier, ce cadre de référence a été amélioré pour donner naissance à une nouvelle grille EcoQuartier 2011. Elle permet une prise en compte plus transversale des trois piliers du développement durable, trame de fond d’un projet d’EcoQuartier, et s’articule autour des quatre dimensions :

cadre de vie et usages
développement territorial
préservation des ressources et adaptation au changement climatique
démarche et processus

Cette dernière dimension est relative à la conception, la réalisation, puis la gestion des EcoQuartiers.

La conception même des EcoQuartiers doit ainsi tendre à une gouvernance participative avec les habitants ou futurs habitants et à un pilotage du projet exemplaire (portage des élus, montage financier, procédures solides, etc.).

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