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pumpernickel

commentaires satiriques de l'actualité wissembourgeoise

Conseil municipal du 29 mai 2009 – 1

En préambule, je reviens sur cette préparation du conseil municipal qui, en plus du chou, me prend, mine de rien, 3 petites heures. Cette fois, j’assisterai à la représentation, mais ce n’est pas une raison pour que les autres ne viennent pas. Et quand je dis “ les autres ”, ce sont tous les Wissembourgeois qui doivent se sentir invités à assister aux débats d’une assemblée qui prend beaucoup de décisions en leur nom. Il serait par conséquent dommage que ce soit à leur insu.

Ce mois-ci, il y a eu ce “ conseil populaire ” organisé à Schweighouse sur Moder, le 15 mai dernier, rassemblant une bonne vingtaine de participants malgré une météo défavorable. On a beaucoup parlé, entre citoyens, ceux qui trustent les prises de parole et les photos dans “ l’journal ” étant invités, une fois n’est malheureusement pas coutume, à se taire et à écouter. Ce type de démocratie directe a tout de même une autre allure que le style ampoulé et formel qui nous est servi et qui a la vie dure. Sans compter qu’il n’y a eu aucun débordement et que les uns et les autres ont pris rendez-vous pour une autre rencontre sous l’arbre à palabre.

Cette fois encore, le 29 mai, les choses promettent d’être palpitantes, surtout que l’on va bien prendre la précaution de ne pas aborder les sujets qui pourraient fâcher à quelques heures de ces impérissables festivités de Pentecôte. Je parle évidemment de la situation sociale sur laquelle on parvient à être d’une pudeur virginale. Jusqu’à présent, il n’en a pas été vraiment question, si ce n’est à la marge, et comme rien n’évolue mais que je sais que le blog est lu, je livre à nouveau ce que j’écrivais le mois dernier quand je protestais contre l’absence de point social à l’ordre du jour.

Point numéro 17 : actualité sociale
La Sous-région vit depuis ces 18 derniers mois au rythme des annonces de licenciements. Ce sont ceux qui travaillent, qui ont donné leur santé, leur vie de famille, les meilleures années de leur vie, qui sont maintenant sacrifiés sur l’autel de la “ moralisation du capitalisme ” voulue par les amis d’un président de la République qui sort complètement déconsidéré de ces 18 derniers mois. Alors que l’ancien équipage n’a trouvé que des mots creux maladroitement écrits pour exprimer l’expression (sic) d’une tardive compassion bien décalée aux salariés de Wimétal à la fin de l’année 2007, la même triste pièce est en train de se jouer avec le quart des effectifs de l’entreprise Bürstner, dont personne n’a le droit de dire qu’ils ont un jour démérité. Oublierait-on les efforts qui ont été demandés ? Doit-on passer sous silence le chaos mis dans les vies de ceux qui doivent une semaine travailler plus que tout, et la suivante moins que rien ? Tout se passe dans le secret quand ce n’est pas l’indifférence, alors que ceux que l’on appelle “ les décideurs ! ” affectent d’oublier qu’il s’agit de nos/leurs voisins, de nos/leurs amis, de membres de nos/leurs familles qui sont ainsi immolés pour qu’un nouveau Veau d’Or, attendri par le sacrifice de quelques-uns, se montre moins sévère et épargne les autres. On est en pleine régression mentale et sociétale.
Face à ce gâchis, à ce qui s’apparente à un “ sacrifice rituel ”, le rôle des pouvoirs publics, quels qu’ils soient, qui qu’ils soient, quelle que soit la date de leur arrivée aux commandes, est bien de manifester qu’ils ont de l’imagination, qu’ils ont anticipé, qu’ils sont avec ceux qui sont confrontés au désespoir et à la marginalisation sociale.
Le vendredi 17 avril 2009, un comité d’entreprise extraordinaire s’est tenu. Les premiers intéressés en ont été tenus à l’écart et n’ont comme information que l’annonce qu’une lettre sera envoyée à la centaine de licenciés pendant que l’entreprise sera en chômage technique. Ainsi, la riposte collective sera-t-elle tuée dans l’œuf, permettant aux uns et aux autres de perpétrer le forfait en toutes tranquillité et impunité.
Il importe que le conseil municipal de Wissembourg ne se conduise pas comme celui qui l’a précédé et annonce que des mesures vigoureuses, contraignantes et originales d’accompagnement sont en mises en œuvre pour ne pas laisser nos infortunés concitoyens dans le désarroi.
Depuis, des lettres incroyables sont arrivées chez les employés, leur proposant de “ choisir ” entre le mi-temps et le départ volontaire. C’est ce que l’on appelle le sens de la formule !

Encore un mot avant de démarrer. Alors que je faisais part de ma lassitude à commenter, critiquer, dépecer, rappeler ou mettre en perspective tout ce qui se dira plus ou moins ou pas du tout au conseil municipal, on me disait que si ça me fatiguait, je n’avais qu’à arrêter. La question se pose en effet, mais une autre vient immédiatement : si les élus ne se sentent pas surveillés, quels seront donc les freins qui seront mis à leurs errements ou à leurs lubies ? on pense en particulier à cette nouvelle méthode d’attributions des marchés publics, plus ou moins de gré à gré pour des sommes qui sont tout sauf négligeables. Il est donc important que l’un ou l’autre prenne en charge cette critique quotidienne pour que le pouvoir soit redevable de comptes à un contre-pouvoir, la légitimité du premier découlant de la vitalité du second.

Vingt-et-un points à l’ordre du jour, mais je ne vais pas trop m’attarder car cela concerne essentiellement des mesures d’ordre budgétaire auxquelles je ne comprends rien. Mais suis-je le seul ?

Point numéro 1 : adoption du procès-verbal du conseil municipal du 24 avril 2009 dont un exemplaire a été adressé à chaque conseiller le 16 avril dernier.

Je reproduis les remarques de la dernière fois puisqu’elles sont plus que jamais d’actualité. En effet, après un tour sur le site de la municipalité, j’ai pu constater que si le changement était en marche, il ne se fait pas à marche forcée. La cellule “ communication ” a encore du travail de dépoussiérage, c’est le moins que l’on puisse dire.
Les comptes rendus reprennent mot à mot la note de synthèse à laquelle on ajoute que le truc a été adopté à l’unanimité ou à la majorité en ignorant les termes du débat. L’ALP2R fait le même genre de compte rendu, en recopiant elle aussi la note de synthèse, et on s’ennuie une fois au conseil, une fois en lisant le “ journal ”, une fois en consultant l’Internet, c’est beaucoup.
Il y aurait mieux à faire, en proposant qu’un ou deux membres du public soient invités à prendre des notes, et à proposer un compte-rendu, un vrai, qui serait ensuite confronté à celui des “ officiels ” avant d’être mis en ligne. Là, ce serait vraiment nouveau, et intéressant.
Adopté évidemment à l’unanimité !

Point numéro 2 :
zone d’aménagement concerté
On va enfin arriver au bout de ce dossier que l’ancien équipage avait laissé traîner, occupé qu’il était à nous pondre une rue étroite à la place de l’ex-allée des ex-Peupliers. D’ailleurs, le résultat est à la hauteur de la compétence des initiateurs de ce projet !
Ça ne va pas être si nouveau que ça, puisque le projet primitif intégrait déjà une grosse dose de haute qualité environnementale. Mais cette fois, on y va à fond, comme dirait si délicieusement Monsieur le président de la République française, bénéficiant alors des subventions de l’ADEME. Eco-quartier, mixité sociale, services intégrés, maîtrise des déplacements, décidément, il n’y a pas un conseil municipal sans que l’écologie soit au centre des débats. Bien vu, Jean-Louis !
Et n’oublions pas le processus de concertation qui précède, avec exposition et réunion d’information : manifestement, on a changé d’ère à la mairie de Wissembourg.
Je vois bien les 4 paragraphes de ce point numéro 2 adoptés à l’unanimité.

Points numéro 3, 4, 5 & 6 : comptes administratifs et affectations des résultats
Ça ne m'intéresse pas, et je n’y comprends rien, à moins que ce ne soit l'inverse. Tout ce que j'en sors, c'est que l’on n’a pas tout dépensé et que de l’argent doit être remis dans le pot.
Comme le trésorier a tout contrôlé, faisons-lui confiance, et profitons-en pour développer, avec tous ces excédents, la grande politique sociale et écologique dont nous avons besoin : injection massive de capitaux en direction des particuliers pour qu’ils amplifient encore les systèmes d’isolation, de récupération et d’économie d’énergie, révision totale de la politique de déplacements urbains et périurbains, refonte de la gestion des espaces verts avec remplacement des tondeuses thermiques par des moutons [ comme cela se fait à Bitche pour entretenir les contreforts de la Citadelle ], abandon des concessions de service public aux intérêts du privé, etc. En y regardant de plus près, c’est plus d’un million d’euros, ville [ 300 000 € ], eau [ 150 000 € ] et assainissement [ 700 000 € ] qui n’a pas été dépensé. Jolie cassette ! Ô ma chère cassette ! Elle ne doit point sortir de ma maison ! pour paraphraser Harpagon.
Mais tout cela m’est intégralement étranger, je me garde bien de faire là-dessus le moindre commentaire, puisque nous savons tous que les conseillers municipaux, tous maintenant experts en finances publiques et en jargonnement évidemment complexe aurons à cœur de poser toutes les questions qui éclaireront notre lanterne.
L’opposition votera-t-elle tout ça sans broncher, j’en doute, car on la sent bien remontée, mettant en place la stratégie qu’on lui connaît bien qui consiste à laisser filer ceci et faire entendre cela, de préférence sur le ton de la confidence, en s’arrangeant pour sélectionner au mieux les heureux destinataires. C’est le plus souvent le truc qui ne mange pas de pain, invérifiable, mais qui laisse des traces parce que tout le monde sait bien qu’il n’y a pas de fumée sans feu. C’est comme la méchanceté, elle va rarement sans la bêtise.
Je ne risque donc aucun pronostic quant aux votes à l’issue de l’examen de ces quatre points.

Point numéro 7 : opérations immobilières
J’ai relevé une contradiction dans la note de synthèse rédigée par le secrétariat général de la commune : l’article 2241-1 du code général des collectivités territoriales stipule que le conseil municipal doit délibérer sur la question des acquisitions et cessions immobilières, alors qu’il n’est proposé au conseil municipal que de prendre acte des ces acquisitions et cessions immobilières, ce qui n’est tout de même pas la même chose. Mais il n’y a aucune raison d’être inquiet puisque les conseillers, toutes tendances confondues, veillent au grain et se feront un devoir de relever le problème.
Je m’interroge sur l’unanimité.

Point numéro 8 : syndicat d’initiative / office de tourisme
On peut parler de gestion administrative et cela n’appelle aucun commentaire.
Adopté probablement à l’unanimité !

Point numéro 9 : demande de subventions
C’est un peu la même chose que précédemment.
On peut parler de gestion administrative et cela n’appelle aucun commentaire.
Adopté on l’espère à l’unanimité !
Ah ? En y regardant d’un peu plus près, le point 9.4 sur l’harmonie municipale, l’oxymore local, devrait sans doute faire l’objet d’une petite discussion. Parce que ça chauffe à l’harmonie où il s’agit plus de cacophonie sociale, sur fond d’on ne sait quelles gestions d’ego.

Point numéro 10 : agrément d’un nouvel associé
On peut parler de gestion administrative et cela n’appelle aucun commentaire.
Adopté probablement à l’unanimité !

Point numéro 11 : marché d’exploitation des installations thermiques, avenant N°5
Puisque c’est comme ça, je me permets de remettre le couvert et de rappeler ce que j’avais écrit le 21 septembre dernier alors que l’on débattait du même point, avec les mêmes protagonnistes.
Elyo, filiale de Suez, ex-lyonnaise des eaux, “ partenaire ” de l’ancienne entreprise publique Gaz de France, dont Monsieur le président de la République avait dit en 2005 qu’il ne tolèrerait pas la privatisation, ne se plaindra pas de ce petit marché de maintenance. D’ailleurs, Elyo est en bonne compagnie à Wissembourg, puisqu’une autre filiale de Suez, la Sita, a le marché de l’ordure ménagère, euh pardon, est le prestataire de service du SMICTOM, présidé par l’homme qui n’est jamais surpris, Monsieur le député de 8ème circonscription du Bas-Rhin, qui siège également comme suppléant à l’assemblée parlementaire du conseil de l’Europe, et qui y est d’une discrétion exemplaire. Qui voyage un peu s’aperçoit que ces entreprises à qui on brade tout le secteur public sont en position monopolistique sur des régions entières, quand ce n’est pas dans des portions de pays. Ainsi Véolia transporte des millions de Néerlandais, d’Allemands et de Français en faisant semblant de faire jouer la concurrence ou en répondant à des appels d’offres dont les termes sont pratiquement écrits par ceux qui vont les remporter. Cette fois, ce sont encore et encore plus de 15 000 euros qui tombent dans l’escarcelle de cette “ entreprise ” qui occupe le clair de son temps à exploiter les sous-traitants auxquels elle confie les marchés qu’elle remporte pour dégager des marges encore plus juteuses qu’elle sert à ces pauvres actionnaires ou à ces pauvres dirigeants obligés de se goinfrer en bonus, options d’actions, parachutes en platine ou retraites de nababs. En confiant à ce genre d’entreprise l’entretien de ses installations thermiques, la commune de Wissembourg est partie prenante du Monopoly mondial qui met des centaines de millions gens à la misère et au désespoir.
Mais pourquoi nous racontes-tu toujours des trucs qui nous font de la peine, Pumpernickel ?
Adopté évidemment à l’unanimité ! Surtout qu’il s’agit entre autres de supprimer les prestations liées au chauffage du Palais Stanislas, ah, le Palais Stanislas, encore un truc qui a un goût de Musée Westercamp, vous ne trouvez pas ?

Points numéro 12 : contrat bris de machines
On peut parler de gestion administrative et cela n’appelle aucun commentaire.
Adopté probablement à l’unanimité !

Point numéro 13 : acquisition de parcelles pour ma belle zone artisanale qu’elle est vraiment la plus belle !
L’important dans une zone artisanale, c’est qu’il y ait des artisans. Et la zone créée par l’ancien équipage souffre du même syndrome que la zone intercommunale d’activité qui peine à se remplir d’entreprises à forte valeur sociale ajoutée, ‘est le moins que l’on puisse dire.
Mais qu’à cela ne tienne, ce point sera adopté probablement à l’unanimité !

Points numéro 14 : vente de la maison à l’entrée des anciens terrains Gummi Mayer
Pour 15 000 euros, ce n’est pas trop cher, compte tenu des travaux qu’il y a à  faire à l’intérieur. En plus, depuis une petite dizaine d’années, et en particulier les 275 000 euros de l’ancien lycée Stanislas, on sait les ventes des bâtiments municipaux ne sont pas là pour enrichir la commune. On peut même se demander si, pour ce prix-là, il n’aurait été plus judicieux de s’en remettre à l’euro symbolique. Cela aurait permis de mettre une clause d’ordre philanthropique à la vente.
Ce que je vais dire n’a absolument rien à voir avec ce qui précède et je ne sais pas pourquoi je l’écris. Dans “ Jules et Jim ”, ce chef-d’œuvre d’Henri-Pierre Roché adapté magistralement par François Truffaut et interprété divinement par une Jeanne Moreau éblouissante, il y a cette réplique splendide : “ dans un couple, l’important, c’est que l’un des deux soit fidèle, l’autre ! ”
Ce point sera adopté à l’unanimité, à n’en pas douter !

Point numéro 15 : agrément d’un nouvel associé au lot de chasse numéro 4
Une bonne occasion pour le courant “ vert ” du conseil municipal de manifester sa réprobation face à cette activité, non ?
Adopté peut-être à l’unanimité !

Point numéro 16 : régime indemnitaire
On peut parler de gestion administrative et cela n’appelle aucun commentaire.
Adopté probablement à l’unanimité !

Point numéro 17 : école de musique
Ah ! L’école de musique !
L’école de musique est une réussite, la preuve, au moins 153 enfants et au moins 15 adultes y suivent des cours dans la meilleure ambiance qui soit.
Et d’ailleurs, il n’y a pas de problème avec l’école de musique, il n’y en a jamais eu, et il n’y en aura jamais, et d’ailleurs l’école de musique est une réussite, la preuve, au moins 153 enfants et au moins 15 adultes y suivent des cours dans la meilleure ambiance qui soit.
Adopté évidemment à l’unanimité puisque au moins 153 enfants et au moins 15 adultes y suivent des cours dans la meilleure ambiance qui soit. !

Points numéro 18, 19 & 20 : emplois saisonniers, création de poste occasionnel, et création de poste
On peut parler de gestion administrative et cela n’appelle aucun commentaire.
Adopté probablement à l’unanimité !


Point numéro 21 : divers
Je propose que la parole soit donnée au public pour qu'il livre impressions, idées et opinions sur la politique municipale.

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