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pumpernickel

commentaires satiriques de l'actualité wissembourgeoise

Immixtion cantonale au conseil municipal ?

Jamais avare de commentaires, l’observateur attentif de la vie sociale et politique transylvanienne alsacienne en remet une couche l’autre jour, 28 novembre 2010 dans l'édition locale de l'avatar de la presse régionale de révérence. Voulant se situer dans le jeu de théâtre d’ombres chinoises [ c’est très en retrait par rapport à la chanson du regretté et talentueux Alain Bashung : les ombres s’échinent à me chercher des noises… ] proposé par les séances du conseil municipal, et décidé à faire la promotion du seul auquel il accorde un semblant de légitimité, il brosse un tableau négatif sur fond d’enjeu cantonal d’une assemblée municipale qui serait suspendue aux déclarations de candidature des uns et des autres.

Notons en passant qu’il n’a pas encore trouvé 5 minutes pour nous pondre l’un de ces “ tel quel ” dont il a le secret pour nous parler, même de façon elliptique, comme il en a le secret, de la relaxe du docteur Wohlfahrt [ mais ce doit être par simple prudence, à moins qu’il n’y ait encore quelque information à vérifier, ce qui devrait prendre des mois pis des années, comme le chante si bien Gilles Vigneault dans Ti-Cul Lachance ! ]. Est-ce une information, alors que des centaines de patients ont signé il y a deux ans une déclaration de confiance en leur médecin et qu’une association forte de plusieurs centaines de membres soutient inlassablement celui qui est juridiquement reconnu non-coupable ? Probablement non, puisqu’en dehors de la relation partiale, orientée et partisane qu’en a fait le chroniqueur judiciaire [ pour ceux qui se rappellent Frédéric Pottecher au procès des assassins présumés de Mehdi ben Barka, il y a encore du boulot ! ], il n’aura rien été donné à un lectorat de la presse régionale qui mérite sans doute un meilleur traitement.

Selon B. St., et si on le lit bien, les élections cantonales pèsent sur l’ambiance du conseil municipal depuis quelques mois. Et même, “ la recherche de l’opposition l’emporte sur celle du consensus ”. Alors là, on tombe des nues ! Ce n’est pas la réalité, tout simplement. Pour qui a assisté aux réunions ces vingt dernières années, la contradiction de l’attitude de l’opposition est saisissante : au pouvoir l’ancien maire reprochait à ses adversaires une opposition forcément stérile et inévitablement systématique, dans l’opposition l’ancien maire pratique une opposition stérile et systématique. Derniers exemples : projet d’installation sur l’ancien site Pasek [ il est pour, donc il vote contre ], ZAC du Steinbaechel [ il est pour, donc il vote contre ], déménagement des services techniques [ il est pas pour, il engage une polémique incompréhensible, s’enferre dans une querelle d’alleman qui confine au grotesque ], et tout à l’avenant. Monsieur B. St. oublie sans doute qu’il a écrit, à propos du conseil municipal : “ Encore un esclandre ! ”, c’était le 8 novembre 2001. Et c’était bien du temps des autres.
Le consensus n’a pas existé au conseil municipal de Wissembourg, au moins ces 28 dernières années, si ce n’est sous sa forme la plus molle et donc la moins présentable, celle de la résignation. Il faut chercher là les raisons qui ont amené les meilleurs d’entre nous à déserter une assemblée communale où la parole était confisquée, l’opposition brocardée, la dureté institutionnelle. D’ailleurs, où le consensus existe-t-il ? Et question subsidiaire, quelles sont les conditions nécessaires à son existence dans un régime démocratique ?
Monsieur B. St. doit confondre unanimité et débat. Sait-il qu’il est normal et sain que les avis divergent, qu’ils doivent pouvoir s’exprimer en toute liberté, et que les moyens publics doivent leur être donnés pour permettre cette expression. Confronter n’est un gros mot, sauf pour les totalitaires qui détestent l’échange, la disputation, la spéculation intellectuelle qu’ils prennent pour du temps gaspillé et qui n’est que l’enrichissement réciproque et mutuel des interlocuteurs.

Que l’ancien maire, actuel conseiller général, se soit refait une santé politique en réactivant les réseaux RPR du secteur n’est ni un secret ni un délit. C’est même son devoir, et sans doute une question de survie. Reste à savoir si les électeurs se feront avoir avec des moulinets dérisoires, des argumentations surprenantes et des prises de parole décalées … au conseil municipal de Wissembourg, alors qu’il est muet, intégralement muet, et marginalisé au conseil général. Quelqu’un peut-il citer une seule mesure qui porterait la marque du conseiller général sortant, qui peut s’enorgueillir en outre d’avoir présidé à la scission de fait du canton qu’il est censé représenter ? On peut dire, sans risquer quelque démenti, que Lembach et Nieder- et Obersteinbach sont maintenant rattachés, de fait, au canton de Woerth ! Cela a sans doute échappé à Monsieur B. St. qui s’embarque imprudemment sur le terrain où les rhéteurs locaux veulent l’emmener.

Que le maire de Wissembourg veuille se donner l’allure du gestionnaire rigoureux, économe et prévoyant, c’est également son droit, c’est même son devoir, et sans doute une question de survie ! Dans la mauvaise querelle sans sujet qu’il envisage avec son opposant, il est évidemment en position de force, puisqu’il tient toutes les archives, et que ceux qui le servent actuellement … étaient déjà là auparavant. Ils connaissent tout, se rappellent tout, et exhument tout. Échec et mat par conséquent dans un combat inégal qu’il est vain de vouloir conduire.

De là à se traiter de “ m… ”, il y a un pas qui a été franchi et qui n’est à l’honneur ni de celui qui a dégainé en premier, et encore moins de celui qui aura cru bon de répondre.

Le dernier cité, qui devrait concourir sous les couleurs du parti socialiste, a le rôle ingrat du troisième homme qui doit se singulariser par rapport à ces deux “ poids lourds ” cantonaux. C’est la raison de son intervention intempestive sur la salle Marie-Jaëll où le conseil municipal était réuni l’autre vendredi, puis de son intervention sur un hypothétique branchement ferroviaire qui raccorderait la nouvelle installation de traitement et de tri de métaux.

Quant à la campagne à venir qui promettrait [ ? ], prenons rendez-vous avec Monsieur B. St. qui ne devrait pas manquer, comme son rôle éminent l'y invite, à organiser ce débat qui permettrait de faire le point sur les capacités réelles ou présumées des candidats à assumer, pour les quatre prochaines années, la responsabilité de conseiller général.

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M
<br /> <br /> Magnifique écriture ! On en oublierai presque la gravité du sujet. Merci !<br /> <br /> <br /> Et encore bravo au Dr Wolfhart !<br /> <br /> <br /> <br />
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