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pumpernickel

commentaires satiriques de l'actualité wissembourgeoise

"l'autre" et la liberté de la presse qui ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.

Pauvre Monsieur N. Demorand, à la question posée par 20minutes.fr : “ Il y a quelques années, en 2006, Charlie Hebdo publiait déjà les caricatures de Mahomet. Qu'elle avait été votre réaction ? ”, il n’a trouvé à répondre que : “ Comme dirait l’autre, la liberté de la presse ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. Et puis, je le redis, si l’on s’estime choqué, diffamé, il existe des lois qui permettent de demander justice. ”

Mais qui est donc cet "autre" que la conscience journalistique et morale française feint de citer sans le connaître ? De qui est cet aphorisme que l’on ne cite que lorsqu’il rend service ? Monsieur N. Demorand affecte de ne pas le connaître. C’est dommage pour un homme de presse qui n’en manque jamais une quand il s’agit de remettre en place ceux qui ne lui conviennent pas. On se rappelle en particulier ses mauvaises manières face au candidat du Front de Gauche, quand il était fagoté comme l’as de pique, vautré sur son fauteuil, interpellant Jean-Luc Mélanchon à qui il reprochait, à tort, de ne pas être élu au suffrage universel direct, on se le rappelle quand, des mois entiers, il a occupé les antennes de la radio de service public, décernant les médailles aux uns délivrant les blâmes aux autres. On l’a maintenant aux manettes du journal fondé par Jean-Paul Sartre, dont le conseil de surveillance comprend, tenez-vous bien, l’ancienne patronne du combinat nucléaire français, Madame A. Lauvergeon, pour qui ça a sans doute été un lot de consolation après qu’elle a été mise à la porte par plus nucléocrate qu’elle.
Ah qu’il est loin le temps où Monsieur N. Demorand intégrait France Culture au sein de l’équipe d’Antoine Spire, débarqué lui par Madame L. Adler [ qui continue à nous bassiner le matin, et le soir, comme si ça ne suffisait pas, après de trop longues années, on dirait Madame A. Chabot, celle qu’on supporte depuis près de 40 ans ! ] au prétexte d’un engagement trop marqué au sein du parti communiste français !
Ah qu’il est probable que lorsque Monsieur N. Demorand s’est présenté devant le jury de l’agrégation, il n’a pas fait mention de l’"autre" ! Mais pour nous, les gueux, les miséreux, les miteux et les minables qui n’ont pas connu comme Monsieur N. Demorand cette carrière qui lui permet de dire tout et son contraire, et surtout n’importe quoi, “ Comme dirait l’autre… ” suffit largement.

Alors, on va lui rendre à la presse, la vraie presse, la courageuse, celle qui fait de l’investigation et pas de l’invective, celle qui ne se vend pas à la publicité, celle qui sait apostropher le pouvoir, celle qui sait être inflexible avec les puissants de l’instant, on va lui rendre donc sa devise, qui n’a rien à voir avec les mots de pseudo-esprit de Monsieur N. Demorand. Cette devise, elle est à la page 8 du Canard enchaîné, et elle a remplacé celle de 1915, “ Tu auras mes plumes, tu n’auras pas ma peau ! ”

Mais savoir tout cela était-il au programme du concours ?

Et Monsieur N. Demorand a-t-il besoin de citer ses sources ?

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