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pumpernickel

commentaires satiriques de l'actualité wissembourgeoise

vendredi 24 février 2012 : cacophonie municipale

Aujourd'hui, dimanche 26 février 2012, J moins 56 pour le 1er tour, J moins 70 pour le second tour !

Mais que s’est-il donc passé au conseil municipal vendredi dernier ?
Quelle est la poussée urticante à l’origine de la sortie de route de l’ancien maire de Wissembourg qui tente de se faire prendre pour le chef de file de l’opposition à un maire qui devrait reconnaître qu’il a beaucoup déçu ?
De quel droit celui qui était aux manettes dix-neuf années durant s’autorise-t-il à donner des leçons de liberté d’expression et de droit de la presse ?
Quels sont ces rappels et ces déclarations grandiloquentes, emphatiques, surjouées quand il s’emmêle les pinceaux en utilisant maladroitement ce qu’il croit être la bonne expression ? Que faut-il en effet penser de celui qui prétend " interrompre la parenthèse commencée en 2008 " pour " redonner de l'espoir aux Wissembourgeois et redorer le blason de notre si chère ville " ? Peut-on lui suggérer de se contenter de refermer une parenthèse ouverte, cela permettra d’éviter le grotesque, tout simplement. À sa décharge, il n’en est pas à son coup d’essai. Rappelons-nous septembre 2007 quand il " exprimait l’expression d’une solidarité pleine et entière " aux salariés de Wimétal [ qu’il n’a pas pris la peine d’aller saluer ] ou encore quand il " formulait (sic) le vœu qu’à l’avenir le débat démocratique puisse retrouver ses sources d’inspiration qu’il n’aurait pas dû quitter : celui des dossiers, des projets et propositions concernant notre ville. " Ça, c’était dans l’impérissable gazette qu’il faisait paraître, à grands frais, pour s’y répandre sur les bienfaits de la politique qu’il menait.
Au fait, à quelle occasion a-t-il écrit cela ? Flash back !
On est en 2006. L’opposition a eu la mauvaise idée de pointer le coût exorbitant des conseillers qui entouraient le maire, telle une sorte de garde rapprochée, chargée de lui souffler idées et bons mots. Il y avait là " Monsieur Gazette " estimé à 6 000 € par mois et " Monsieur Architecture " estimé lui, plus modestement, à 1 200 € par mois. Pour justifier des émoluments qui commençaient à provoquer des interrogations, le maire d’alors a déclaré en conseil municipal, à Altenstadt, le 16 décembre 2005, qu’il " faut payer, car ce qui est gratuit n’a ni valeur morale ni valeur sociale. " Rapportant cette forte saillie dans sa libre-expression, l’opposition a ironiquement noté cette " réflexion de bon sens " qui ira droit au cœur des bénévoles et des altruistes, qui pensent, eux, qu’un regard ou un sourire ne se monnaient pas et qu’ils sont par conséquent dépourvus de valeur morale.
Ce qui aurait pu en rester là a fait l’objet … d’un droit de réponse [ vous pouvez vérifier en allant fouiner sur le site de la commune ] de la municipalité d'alors qui a prétendu que le maire n’avait jamais prononcé de telles paroles. Trois mois plus tard, l’opposition remettait le couvert en confirmant ce qu’elle avait écrit, et en contestant … le droit de réponse dont le maire avait usé. Elle a cependant commis l’erreur de ne pas employer les formules définitives de celui qui sent ses droits bafoués par une bande d’autoritaires caporalistes qui n’en font qu’à leur tête : " manque de respect et entrave à la liberté d'expression ", comme l’a suavement déclaré le chef de file d’une opposition qui, depuis qu’il en aurait pris la tête, et pour reprendre ce qu’il faisait écrire il y a 6 ans, n’a jamais mis le débat démocratique sur ces sources d’inspiration que sont les dossiers, les projets et les propositions pour la ville, c'est le moins que l'on puisse écrire.
Il faut l’admettre, l’opposition n’a fait jusqu’à présent, aucune proposition, elle n’a pas mis en place d’alternative dont elle serait le second terme. La preuve est même venue lors de ce dernier conseil municipal durant lequel elle a été, comme les autres fois, incapable de formuler quoi que ce soit à l’encontre d’orientations budgétaires dans lesquelles, au fond, elle se reconnaît. C’est sans doute là le drame pour celles et ceux qui aimeraient que ça soit vraiment autrement !
Donc, exit la montée en incandescence de l’indignation, on en reparlera une autre fois.
S’il avait connu l’époque, et s’il s’était entouré de celles et ceux qui sont la mémoire, et donc l’avenir, de la ville, le maire aurait pu rafraîchir la mémoire défaillante de son contradicteur. Il aurait aussi pu lui rappeler cette montée de prurit d’exaspération d’un autre conseiller municipal qui se scandalisait dans un autre numéro de la gazette en signant un article probablement de lui délicatement intitulé " jetzt langt’s ! " qui prétendait répondre, une fois encore, à l’opposition. On a revu le même sketch avec cette " parole à un adjoint " donnée pour faire pièce à la prestation de l’opposition. Ce petit jeu est à la fois dérisoire et malveillant en ce qu’il entretient un climat d’affrontement et de confrontation inutile et focalise l’attention sur les futilités quand les enjeux de la commune sont autrement plus importants.

A-t-on le droit d’écrire qu’il s’agit plus de survie que de gestion ? Peut-on affirmer qu’au lieu de déclarer que l’on va travailler activement à la constitution d’une liste de candidats pour 2014, ce dont personne ne doutait, il aurait été plus responsable d’inviter les Wissembourgeoises et les Wissembourgeois à participer à la rédaction d’un projet pour une ville qui leur appartient, bien au-delà des coalitions hétéroclites d’ambitions disparates, comme ne le dira jamais l’actuel président de la République [ cette formule est de Monsieur F. Mitterrand ]. L’amnésique de vendredi dernier peut se désoler de la sclérose des services publics, alors qu’il a assisté sans réagir réellement aux fermetures décidées par ses amis politiques parisiens. Citons au hasard, tribunal d’instance, antenne de l’ONF et du CIO, en attendant celle de la trésorerie, du centre des impôts, et bien entendu de la sous-préfecture, de l’inspection primaire, de la recette perception, de l’hôtel des impôts, du bureau de la sécurité sociale et on allait l’oublier, de la base aérienne. Avec un tel passif, celui qui est présenté comme le renouveau social et politique de la commune ferait d’adopter le principe de l’humilité.

Ne sommes-nous pas fatigués de voir les uns et les autres donner une image déplorable d'une commune que nous aimons et de ses habitants qui méritent mieux que cela. Ceux d'hier rêvent aujourd’hui de prendre leur revanche ; ceux d'aujourd'hui veulent s'accrocher coûte que coûte à leur hochet. N’est-il pas temps de donner aux Wissembourgeois l'occasion de faire le choix d'une voie qui n’est pas celle de l'aventure puisqu'elle s'appuie sur l'expérience d'autres communes et d'autres réalisations qui montrent et démontrent que l'on n’est pas obligé de s'entourer d'une clique de technocrates incontrôlables pour être sérieux. Dans deux ans, la seule voie qui vaille ne serait-elle pas celle qui nous remet sur le chemin du civisme, de la vertu et du débat ?

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